FR | L’attiéké au Bénin

Ce document présente les systèmes techniques de transformation de l'attiéké au Bénin et les activités développées autour de cet aliment issu de la transformation du manioc. L'étude est réalisée à Cotonou, capitale économique du Bénin, lieu d'un important brassage de populations originaires de diverses régions béninoises et d’autres pays africains. L'attiéké, « couscous » de manioc d'origine ivoirienne était, jusqu'à il y a environ 5 ans, essentiellement consommé dans les « maquis » et restaurants dont les seuls circuits d'approvisionnement étaient l'importation. Depuis quelques années, des femmes d'origine ivoirienne et béninoise se sont lancées dans la production commerciale de l'attiéké ivoirien, induisant l'apparition d'une consommation de cet aliment dans la sphère domestique.

A la suite de l'émergence de cette « nouvelle » filière alimentaire est apparu un substitut béninois à base de gari, « l'attiéké-gari », dont le développement est beaucoup plus rapide du fait de la simplicité de sa fabrication et de son prix de vente plus accessible aux consommateurs. Les revenus tirés de cette activité de transformation, quels que soient les producteurs (attiéké ivoirien ou attiéké-gari), permettent de satisfaire les besoins élémentaires de la famille (la scolarisation des enfants, la nourriture, l’habillement, les paiements des loyers, etc.). Enfin, une étude de la consommation d'attiéké à Cotonou révèle que la consommation d'attiéké reste encore marginale dans les ménages, mais qu'elle est en passe de gagner la restauration rapide de rue avec l'apparition notamment de l'attiéké-gari.